Notre histoire

Ce projet fut le fruit de la réflexion de quelques villageois de Malendi, un village situé dans le district d’Iringa. Une réflexion qui avait pour objectif de mettre en place un dispositif visant à se donner les moyens d’assurer des ressources durables à l’orphelinat du village par le biais de l’agriculture.

Il s’agissait de mettre en place un système vertueux qui consiste à acquérir des terres agricoles et à reverser les gains de la vente de la production à l’orphelinat du village, en leur assurant ainsi davantage d’autonomie sur le long terme. Mais malgré toute l’audace et la pertinence dont cette belle idée était porteuse, l’insuffisance de moyens financiers la maintenait à l’état de chrysalide.

Au mois de janvier 2020, une rencontre fut décisive entre l’un de ces villageois, Théophil, et un couple de touristes français, Catherine et Christophe, sensibles à la question du bien-être des enfants défavorisés. L’écart significatif entre les modes de vie confortables de ces citoyens français et la situation dégradée des orphelinats de la région a été décisive : nous nous devions, ensemble, de leur porter assistance et d’accompagner la mise en œuvre du projet vertueux de ces villageois.

Avec le temps, une relation de confiance entre les deux co-directeurs, Theophil et Catherine, s’est construite dans le respect mutuel et ils ont appris à mieux se connaitre et à s’enrichir de leurs différences culturelles.

Theophil est l’un de ces habitants de Malendi pour qui la pauvreté n’est pas une fatalité. C’est un homme d’initiative, guide émérite et membre de l’équipe managériale d’un établissement touristique de grande qualité ; père d’une famille de 3 enfants, il connait bien la vie à l’orphelinat pour y avoir séjourné plusieurs années depuis l’âge de 10 ans avec son jeune frère puis il a continué à le soutenir avec quelques villageois. C’est un homme responsable et généreux, engagé dans la lutte contre la misère et attaché aux valeurs d’humanité.

Catherine a consacré sa carrière de travailleur social puis de cadre hospitalier dans des structures d’aide à l’enfance et de prise en charge du handicap. Elle a élevé ses 2 enfants et a eu à cœur de se consacrer aux autres. Orpheline de père depuis l’enfance, elle a souhaité s’engager dans une démarche de soutien aux orphelins. C’est une femme dynamique et engagée, humaniste, qui aime se confronter à de nouveaux challenges.

Cette rencontre fut décisive et un lien de sympathie les a portés vers un projet commun : La métamorphose eut lieu et la chrysalide devint un papillon qui prit son envol vers une extraordinaire aventure humaine…

Ensemble, ils ont tout d’abord fait l’acquisition d’un moulin à farine de maïs industriel pour aider la communauté villageoise à subvenir à ses besoins et en parallèle, ils ont soutenu des orphelinats du district par l’achat de produits de première nécessité.

 

Ensemble, ils ont formalisé ces actions par la création d’une ONG « BKF, Lebao’s Kids Foundation » enregistrée en Tanzanie en aout 2020 puis par la création d’une association française du même nom.

En une année, BKF a réalisé les actions suivantes :

  • Ouverture d’un Centre thérapeutique en externat avec une capacité d’accueil de 40 enfants porteurs de handicap et recrutement de professionnels spécialisés.
  • Acquisition de terrains cultivés dans le but, d’une part, de former des jeunes filles aux pratiques agricoles pour contribuer à leur autonomie et d’autre part, d’obtenir des bénéfices issus de la vente des produits pour répondre aux missions de soutien à l’enfance de l’ONG. Les ouvriers agricoles ont été formé à l’agriculture biologique. En parallèle, une activité de pisciculture a été mise en place pour la vente au profit de l’ONG.
  • Construction d’un habitat pour un ouvrier agricole et sa famille.
  • Envoi de 16 tonnes de boites de lait maternisé en partenariat avec MODILAC pour soutenir les orphelinats.

L’ONG est très dynamique et de nombreuses idées et projets sont à l’étude ou en cours de réalisation. Afin de garantir la pérennité de l’organisation et sa relative autonomie de fonctionnement, il sera nécessaire de trouver l’équilibre dans la durée des recettes des activités commerciales et des dépenses liées à l’activité globale de l’ONG.